L'équipe féminine de l'OM s'est largement imposée, 5 à 1, dans le derby face à Endoume, dimanche après-midi, sous les yeux du sélectionneur national, Bruno Bini. L'OM conserve la tête du classement.

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Il y avait du beau monde ce dimanche après-midi à Saint Menet, au stade de la Pépinière, pour voir les féminines de l'OM affronter leurs homologues endoumoises. C'est ainsi que j'y ai croisé ni plus ni moins que Bruno Bini, actuel entraîneur de l'équipe de France féminine, Pascale Bouillon conseillère technique régionale, ou encore Alain Pécheral journaliste sportif qui a couvert l'OM des années durant et écrit nombre d'ouvrages sur le club marseillais. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que ce petit monde, sans occulter les supporters des deux camps, n'a pas fait le déplacement pour rien puisqu'il a vu 6 buts et la victoire de l'OM (5-1).

Si l'affiche était prometteuse sur le papier entre l'OM premier et Endoume second, elle le fût tout autant sur le terrain. Et contre toute attente, les filles d'Endoume prenaient très vite le match à leur compte. En bloc, plus collectives, plus agressives, elles ouvraient même le score face à des Olympiennes moins appliquées qu'à l'accoutumée. Etait-ce l'élimination en coupe qui avait laissé des traces ? Etait-ce l'enjeu qui paralysait les joueuses de Christophe Parra ? Etait-ce la présence de Bruno Bini qui les impressionnait plus que de nature ? Etait-ce juste dû à la meilleure entrée en matière des rouges et noires, mais force était de constater que les bleues et blanches n'y étaient pas. Un début de match bafouillé, avec une suffisance dans l'engagement et l'application que l'on ne connaissait pas jusqu'alors aux coéquipières d'Angeline Guillemard.

Une entame ratée qui avait néanmoins le mérite de piquer aux vif les Olympiennes puisque les minutes aidant, on les voyait petit à petit monter en puissance sous l'impulsion de Jenna Berrahou, Cecilia Vignal ou encore Laura Gouy qui en dépit de son jeune âge et son petit gabarit abattait un travail incroyable au milieu de terrain. Mais ceci n'était rien encore comparé aux éclairs de leur capitaine Angeline Guillemard positionnée en pointe qui semblait à cet instant de la partie la seule en mesure de faire la différence pour l'OM. Ce n'est d'ailleurs pas un hasard si elle était à l'origine de l'égalisation de Martha Garcia Reyes suite à un beau travail côté gauche. (1-1) Tel était le score à la mi-temps. Un score logique au vu de la physionomie de cette première période tant les deux équipes se sont rendues coups pour coups au propre comme au figuré.

Restait à savoir si les Endoumoises allaient maintenir ce rythme en deuxième mi-temps, elles qui avaient fourni beaucoup d'efforts durant les 45 premières minutes. Et à en juger par quelques supporters assidus qui avaient visiblement l'habitude de les suivre, il fallait parier sur une nette baisse de régime de leur part en seconde période. Et ils voyaient juste. En effet, au retour des vestiaires, on ne vit plus qu'une seule équipe sur le terrain, l'OM. Plus tranchantes, plus incisives, plus appliquées, visiblement moins crispées et plus décontractées, les féminines de l'OM appuyaient sur l'accélérateur et prenaient définitivement le large grâce à l'incontournable Angeline Guillemard qui inscrivait un triplé, tandis que la prodigieuse Alicia Pourquies entrée en cours de match y allait elle d'un corner direct. Une deuxième mi-temps à sens unique qui contrastait avec la première et qui voyait l'OM s'imposer 5-1 face aux rivales endoumoises, qui en dépit du score n'ont pas démérité dans cette rencontre.

Indiscutablement, Christophe Parra a trouvé les mots justes à la mi-temps pour remobiliser ses troupes. Et ses filles le lui ont bien rendu avec cette douzième victoire en autant de matches. Un succès ô combien important puisqu'il permet aux Olympiennes de prendre 4 points d'avance sur Endoume toujours second et réaliser une belle opération au classement en vue de la montée. Une belle opération pour les " wOMen " qui se sont néanmoins faites peur en un premier temps avant de se rassurer. Ce qui souligne un peu plus encore le travail qu'il reste à accomplir, et les progrès à réaliser par cette équipe, qui rappelons-le est née il y a moins d'un an, avant d'envisager d'évoluer aux échelons supérieurs. Ce qui au demeurant ne devrait être qu'une question de temps.

Une belle journée en somme, qui l'aurait été jusqu'au bout si des altercations n'avaient pas éclaté à l'issue du match. Altercations apparemment sans gravité, mais qui ne grandissent en rien leurs auteurs. En ce sens que j'osais espérer au plus profond de moi que le football féminin n'avait récupéré que le meilleur du Football avec un grand " F ", et laissé à pendant masculin ce qu'il y a de plus détestable dans ce sport et ce qui l'entoure, à savoir la violence, qu'elle soit verbale ou physique, sur le terrain et en dehors.

Auteur : Sat